mise à jour de la page : Sept 2015
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LE DANTEC YVES
Jean-Pierre Le Dantec, né le 14 mars 1943 à Plufur dans les Côtes-du-Nord, est un écrivain français. Il a été le directeur de l’école d’architecture de Paris-La Villette de 2001 jusqu’en 2006.
Jean-Pierre Le Dantec étudie à l’école centrale de Paris où il obtient son diplôme d’ingénieur en 1966. Il milite en même temps à l’Union des étudiants communistes (1963–1965), puis devient le responsable de l’UJC (ml) (maoïste) en 1967 et fait partie de sa délégation en Chine la même année, au tout début de la Révolution culturelle. Il s’inscrit ainsi dans le mouvementmaoïste de la Gauche prolétarienne dans les années 1970, dont il devient l’un des leaders. Après plusieurs postes en tant qu’enseignant de mathématiques, Jean-Pierre Le Dantec fait son entrée à l’École d’architecture de Paris-La Villette (alors Unité pédagogique no 6)1.
En 1970, alors que toutes les semaines le journal La Cause du Peuple est saisi dès sa publication par décret du ministre de l'intérieur Raymond Marcellin, il est arrêté et placé en détention provisoire, en tant que directeur de la publication du journal. Le 27 mai, il est condamné à un an de prison pour « délits de provocation aux crimes contre la sûreté de l'État et apologie du meurtre, du vol, du pillage et de l'incendie. » De sérieux incidents entre la police et les manifestants ont lieu le jour de son procès. Le directeur de la publication suivant, Michel Le Bris, connaît un sort équivalent (8 mois). Toutefois, entre-temps Jean-Paul Sartre a été nommé directeur de la publication de la Cause du Peuple et le gouvernement n'ose pas l'arrêter lui aussi. Ce même 27 mai, la Gauche prolétarienne est interdite.
Jean Pierre le Dantec intervient en 1973 lors du colloque Bretagne et autogestion. En 1974, il s’attache à créer la collection « La France sauvage » chez Gallimard, avec Michel Le Bris et avec l’appui de Jean-Paul Sartre et y fait paraître son premier livre : Bretagne Re-naissance d’un peuple. Puis il prend en charge, toujours pour le compte de Gallimard, une petite maison d’édition, Les Presses d'aujourd’hui, destinée à accueillir la mouvance des gauches alternatives, dans laquelle il publie son livre Les Dangers du soleil puis édite de la littérature. Il prend alors distance avec l'activité politique publique, n'y intervenant qu'à deux occasions: le soutien aux "dissidents" d'Union soviétique et des pays de l'Est, ainsi qu'aux boat-peoples vietnamiens, puis en fondant en 1992, avec un groupe d'amis et à l'initiative d'Anna Sénik, le Comité Vel d'Hiv qui demande au président de la République de reconnaitre la participation à la Shoah de l'Etat français de Vichy (Mitterrand refuse mais Chirac et ses successeurs reconnaissent officiellement cette responsabilité). Après 1976 et le transfert d’UP 6 des Beaux-Arts vers une ancienne usine de faïencerie du 19e arrondissement, l’école doit se résoudre à la refonte de son mode de fonctionnement, abandonnant la gestion par décision collective en assemblée — par suite de ce que Jean-Pierre Le Dantec qualifie de « travail de deuil sur l’idée de révolution ». Plébiscité par un certain nombre de confrères, Jean-Pierre Le Dantec en devient le directeur, fonction qu’il occupe jusqu’en 2006. Il continue de publier plusieurs ouvrages et notamment des essais et des anthologies consacrés à l'art des jardins et au paysage plus généralement parmi lesquels Le Sauvage et le Régulier : Art des jardins et paysagisme en France au xxe siècle (2002), Splendeur des jardins de Paris, Jardins et Paysages : Une anthologie(2003). Il continue également de faire paraître des romans. Ses lecteurs contemporains analysent ses ouvrages sur les jardins, et notamment la période arabo-andalouse, avec circonspection puisqu’il y mêle explicitement nombres de ses affirmations théoriques avec ses positions idéologiques.
Il est également l'auteur de plusieurs émissions de radio et de télévision ayant trait à différents aspects de la création paysagère.