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HAMON MARCEL

Marcel HAMON  est né le 14 avril 1908 dans la maison que ses grands parents naturels occupaient depuis quelques années au bourg de PLUFUR.

Marcel HAMON (1908-1994), une grande figure communiste des Côtes-du-Nord comporte, selon l’auteur de ce mémoire, Maud CROC, deux principaux centres d’intérêts : c’est l’histoire d’un parcours exceptionnel et c’est aussi de l’histoire locale. Ce qui frappe avant tout, c’est la formidable ascension sociale et politique d’un homme : fils d’une ouvrière agricole illettrée, il devient professeur de philosophie à 23 ans, militant syndical dans les années 1920, militant communiste à partir de 1934, candidat du parti communiste dès les années 1930. La seconde guerre mondiale concrétise son ascension : résistant de premier plan, responsable de l’OS (Organisation Spéciale) dans le Maine-et-Loire en 1941-1942, responsable national du Service de Renseignement des FTPF (Francs-tireurs et partisans français) en 1943-1944, responsable des FTPF de la région M comprenant 14 départements de l’Ouest de la France à partir de juin 1944, secrétaire de Maurice THOREZ de novembre 1944 à avril 1945, et en contact avec les plus hautes sphères du Parti Communiste.  
Député des Cotes-du-Nord de 1945 à 1951 et de 1956 à 1958, il se présente à toutes les élections législatives du département de 1945 à 1968. Maire de Plestin les Grèves de 1971 à 1977, conseiller général de 1973 à 1979, il quitte la vie politique pour raison de santé en 1983 quelques mois après avoir été réélu maire.   Son action ne se limite pas au département des Côtes-du-Nord : président de l’Union des Sociétés bretonnes d’Ile de France de 1953 à 1966, il joue d’autre part un rôle national à l’ANACR (Association nationale des anciens combattants de la Résistance) dès sa création en 1944. La vie militante de Marcel HAMON est donc extrêmement riche et varié, caractérisée par une grande fidélité à ses convictions.  
L’étude de ce parcours exceptionnel est d’autant plus intéressante qu’elle touche à l’histoire locale : histoire de la Bretagne, des Cotes-du-Nord et aussi de Plestin les Grèves. Etant originaire de ces trois entités, l’évocation du nom de Marcel HAMON ne pouvait être qu’intéressante. C’est un homme qui à marqué son milieu, comme il a été lui-même marqué par celui-ci. Sa conception dualiste du monde, d’un monde divisé en deux blocs antagonistes (Est/Ouest), sa vision manichéenne de la société : riches et pauvres, blancs et rouges, droite et gauche, explique l’impossible indifférence devant un tel personnage.  
A l’échelle départementale, la personnalité de Marcel HAMON reste connue, en particulier dans les milieux communistes, dans lesquels il a joué un rôle de direction durant de nombreuses années.  
Si Marcel HAMON est moins connu à l’échelle régionale, son appartenance à cette région l’a fortement marqué. Le sentiment d’être breton est pour lui très marqué, le breton est sa langue maternelle, d’abord rejetée comme élément dévalorisant, cette langue populaire devient un atout politique à partir de la campagne électorale de 1936 : traduction de l’International en breton et discours politiques en breton.      
Marcel HAMON décède à Créteil (Val de Marne) le 26 février 1994, à l’âge de 86 ans.   

Avec son accord, ce texte est issu du mémoire de maîtrise d’histoire rédigé par MAUD CROC (1997-1998).